Le lendemain, une formation des formatrices de compostage a démarré pour deux jours.
Les 13 femmes volontaires y ont participé.
Elles ont bien montré leur motivation pour partager leurs connaissances avec les autres et d'améliorer leur capacité de compostage.
Ce que je voulais insister dans cette formation était la manière de sensibilisation sur l'assainissement et la gestion des déchets.
Car elles ont la plupart déjà maîtrisé la technique de compostage bien qu'il y ait toujours des choses à apprendre et améliorer.
Par contre, elles ont jamais eu d'occasion de s'exprimer au public ou d'apprendre quelque chose aux autres.
Donc la formation a focalisé sur la manière d'animation, les étapes de sensibilisation et l'utilisation des photos (support visuels) qui facilite la compréhension des gens à propos du sujet.
Pour voir leur capacité, j'ai demandé aux participantes de préparer une séance d'animation de sensibilisation sur la gestion des déchets ménagers sans rien montrer d'abord.
Elles ont été divisées en deux groupes.
Et puis, chaque groupe a présenté leur travail.
Hmmmm...
C'était bien comme j'ai deviné.
Elles ne sont pas habituées à parler devant les gens, elles étaient très timides. Elles ont peu parlé trop tranquillement en mettant les regards en bas.
Elles avaient une photo à la main mais ne l'ont pas utilisée.
Il y avait plusieurs photos mais elles en ont choisie une sans raison...
Bon, c'est la première exercice !
C'est normal !
Donc, on s'est rappelé ma manière d'animation et les informations importantes à mentionner lors de la séance de sensibilisation.
J'ai montré quelques possibilités d'utilisation des photos :
Demander aux gens ce qu'il y a dans cette photo;
Leur demander si la situation est bonne ou mauvaise; etc...
Utiliser les photos permet d'avoir des interations entre les formatrices et les participants et aussi évite la situation où les formatrices parlent tout le temps et disent qu'il faut faire ça et ne pas faire ça.
2e jour.
Quelques femmes ont refait la démonstration de sensibilisation.
C'était beaucoup mieux.
Elles ont mentionné beaucoup plus d'informations importantes;
Certaines ont posé des questions au public pour avoir leur réaction ;
D'autres ont mis quelques mots rigolos pour avoir de bonne ambiance.
Et puis, ce jour-là, on a révisé la technique de compostage.
Elles ont préparé une démonstration encore en deux groupes.
Les informations de boses étaient bien abordées.
Par contre, les informations utiles ou des conseils pour mieux produire le compost ne sortaient pas à moins que je leur pose des questions pour les connaître.
Bon, c'est pareil que le 1er jour.
C'est la première fois.
C'est normal qu'elles n'arrivent pas à tout fare parfaitement.
Bref, la formation de deux jours n'était pas suffissante...
Les femmes l'ont constaté aussi.
Donc, on s'est dit de faire la synthèse dans une semaine.
Le 3e jour, on a tout révisé.
Il faut toujours des exercices mais elles ont en tous cas amélioré leur capacité d'animation et de sensibilisation.
A la fin, j'ai décerné une attestation que j'avais préparée moi-même à chacune pour féliciter leur travail et engagement.
La plupart d'entre elles ne peuvent pas lire le français donc j'ai mis la photo de visage de chacune pourqu'elles reconnaissent au moins leur propre papier.
Avec l'attestation, elles ont reçu un kit de sensibilisation (6 photos de la gestion des déchets à Bobo et de compostage) et un manuel (fiche technique) de compostage en dioula.
Et puis, pour remercier leur volonté et motivation, je leur ai donné un petit cadeau (des graines de tomates, de salade et d'epinards)
J'espère qu'elles font un jardinage à la maison pour la promotion de compostage.
"D'abord, les formatrices motrenent l'exemple"
Donc au lieu de mettre le kit dans un sachet, je l'ai emballé dans un tissu (surtout celui de la journée mondiale des femmes 2009).
C'est une manière traditionnelle d'emballage au Japon.
Elle s'appelle "Furoshiki".
Pendant ces 3 jours, mon partenaire compostage, Yé a assité à la formation comme d'habitude.
A partir de maintenant, ce sont elles qui assureront la formation de compostage.
C'est vrai que j'ai toujours un peu de soucis pour 100% confier le travail aux femmes.
Mais je compte vraiment sur elles, leur volonté.
Et puis, je les accompagnerai maximum possible.
Pour cela, j'assisterai à leur réunion régulière (tous les deux mardis) pour partager leurs difficultés, améliorer leur capacité d'animation, savoir qui fait quoi, etc.
Courage, les formatrices !